Bio, équitable, régional... quand est-ce qu'on mange ?
J'aurais voulu lancer une discussion à propos de notre alimentation. Plus particulièrement au sujet de son commerce et de son impact sur l'environnement.
Etant donné que je remarque encore une différence assez forte entre la Suisse et la France, je parlerai par rapport à la Suisse, que je connais forcément mieux.
L'alimentation bio et équitable est entrée depuis un moment dans les moeurs, de ceux qui peuvent se la permettre en tout cas. Le point là n'est pas forcément de parler du surcoût de ces aliments. Manger bio c'est bien, manger équitable aussi. Manger bio ET équitable, c'est parfait.
Vraiment ?
Est-ce qu'acheter des courgettes bio en plein hiver, cultivées dans le sud de l'Italie et acheminées par camion jusqu'ici, est vraiment écolo ?
Acheter des bananes (acheminées, elles, par bà¢teaux) équatoriennes Max Havelaar c'est bien. Mais les travailleurs et travailleuses dans les plantations continuent quand-même à se faire épandre les pesticides sur le dos.
Alors on a les bananes équitables bio. C'est parfait. Sauf que, elles traversent encore la moitié de la planète en bà¢teau...
Vous voyez o๠je veux en venir ?
Las drogas producen amnesia y algo más que no me acuerdo.
Je pense qu'on est pas pret à mélanger le bio, le Commerce Equitable et l'écologie ... !!
Pourrais-tu me dire une marque qui fait du bio (semences sans OGM, poussent sans pesticides ni engrais de synthèse... ) et du commerce equitable en meme temps ? (echange commerciaux équitable et l'accompagnement des producteurs + développement durable)
je pense qu'il y en a trés trés peu malheureusement... déjà dans les exemples que tu donnes pour moi on ne peut pas dire bio ni commerce équitable...
Je ne vais pas parler de l'alimentation mais de la cosmétique... je voulais bosser avec une marque cosmétique bio... et bien rien que ça c'est assez mission impossible (j'ai fait pas mal de salons , internet...) alors j'ai trouvé une autre marque qui n'est pas bio mais qui s'occupe du développement durable, commerce équitable... et qui est en recherche permanente pour que ses produits deviennent assez naturels... Cette marque utilise la biodiversité du brésil et fait partie du comité 21 (Comité français pour l'environnement et le développement durable) + ISO 14001
Bref tout ça pour dire qu'on a encore du chemin à faire !! :-[ et puis faire attention aux produits dit "BIO"
C'est bien le problème que je voulais soulever Sabyne : bio + commerce équitable + développement durable, c'est pas gagné.
Sans compter que dans le commerce équitable, ne sont pas souvent prises en compte les conditions de travail. D'o๠un rapprochement nécessaire du syndicalisme et du commerce équitable.
Cela dit, le commerce équitable est aussi applicable à l'Europe par exemple et là , ça devient intéressant, puisqu'il est possible de transporter des denrées rapidement et avec très peu d'impact sur l'environnement : le ferroutage. Encore faut-il la volonté politique de le faire.
Quel vaste sujet.
En ce qui concerne les labels Bio, il y avait (et il y aura toujours) des craintes en Suisse aussi quant à l'honnêté des critères, des choix, etc. Plusieurs études différentes réalisées à des années d'intervalle montrent que tout est respecté.
Las drogas producen amnesia y algo más que no me acuerdo.
Salut!
Perso je pense pouvoir donner un avis très interressant à ce sujet car depuis septembre dernier qq amis on monté un épicerie bio et équitable.
tout d'abord au niveau des aliments, le bio n'est pas forcément plus cher!
Les légumes qu'on trouve dans cette épicerie sont souvent moins cher qu'ailleur car ils viennent des maréchais du coin, donc moins de transport et surtout il n'y a pas d'intermédiaire entre l'épicerie et le cultivateur.
Par contre au niveau de la viande ca douille ca c'est clair, mais uniquement pour la viande labélisée bio!
Et oui il faut notter aussi une grande différence et une énorme hypocrisie à ce niveau la car accéder au label bio revient très cher et c'est surtout un peu jusquauboutiste... du coup un certain nombre d'agriculteur sont assimilé bio, c'est à dire que l'élevage ou leurs récoltes sont bio mais non labélisé (problème de coup ou il y avait une touffe de mauvaise herbe pret de la maison ils ont mis un coup de déserbant du coup plus droit au label meme si les plantation sont à 20 bornes...).
Pour ce qui est du commerce équitable, je ne pense pas qu'il faille raisonner de cette façon la. Il y a, aujourd'hui, un certain nombre de produit que nous consommons en europe et dont nous ne pouvons pas nous passer qui sont produit ailleur (thé, café, sucre, épice). Faut il pour autant supprimer ces produits, je ne pense pas.
Perso, plus que la question du bio ou de l'équitable, qui sont importante je vous l'accorde, c'est surtout de savoir d'ou vient la marchandise qui la produit et dans quelles condition. Je préfert allègrement des légumes d'un mec qui fait des légumes sans label aucun, qui fait gaffe à ce qui fait et qui tente de faire du bio, mais qui est pret à mettre des pesticides de manière raisonnée si sa culture est vraiment menacé, plutot que le bio que nous sert auchan à base d'OGM...
La dans le premier cas je sais d'ou vient le produit et je sais que la personne est raisonnais, je sais que le produit est frais car il est cultivé à 50 bornes de chez moi et qu'il a été ceuillit mure et pas vert.
Bref plus que tout le reste c'est à mon avis le lien entre les agriculteurs et les consommateurs qu'il est necessaire de tisser à nouveau et ce n'est pas pour rien que le système de paniers fonctionne aussi bien! 😉
bon, promis Titus je ne ferai plus de réflexions sur ton othographe ;D
Gwen a dit : "Je préfert allègrement des légumes d'un mec qui fait des légumes sans label aucun, qui fait gaffe à ce qui fait et qui tente de faire du bio, mais qui est pret à mettre des pesticides de manière raisonnée si sa culture est vraiment menacé, plutot que le bio que nous sert auchan à base d'OGM..."
certes certes, mais comment savoir qui fait quoi sans la présence de labels ? je ne place pas les labels au-dessus de tout et je ne leur accorde pas ma confiance les yeux fermés mais j'avoue que c'est bien pratique quand on a pas des heures et des heures à disposition pour choisir entre tel et tel produit.
J'adore quand un plan se déroule sans accrocs.
Ben perso je pense qu'il faut en revenir en revenir au petit commerce.
Du coup c'est le commerssant qui fait cette sélection pour toi 😉
Autre solution, le système de paniers qui permet d'avoir un contact direct avec le producteur car c'est généralement lui qui apporte les paniers 😉
Enfin la dernière solution reste les marchés ou on fait généralement assez vite la différence entre le producteur et le revendeur ("tient des tomates en décembres... tient un semi-remorque derrière..") bref ca reste assez facile je pense, le tout c'est de prendre un petit peu plus de tps au départ pour faire sa sélection, mais une fois que c'est fait ca prend bcp moins de tps que de faire la queue au supermarché 😀
non, le pernault c'est pas bio, et c'est même pas bion
Mais, bon, je m'arrête là , tes arguments se défendent et...
Allez, arrêtons de poluer ce post, ça va fà¢cher les écolos 😉 (et accessoirement Chris pour ce joli hors sujet de sujet sérieux, il n'y en a déjà pas beaucoup...)
Les différentes études indépendantes menées en suisse concernant les labels bio ont montré que ces labels étaient fiables.
Maintenant, je veux bien aller au marché faire mes courses, sauf que des marchés par chez moi, y en a de moins en moins. Que les prix des paniers comme tu dis Gwen sont plutôtprohibitifs.
Il y a une chose à ne pas oublier : on est des millions de consommateurs. Si ces millions se mettaient ensembles pour faire pression sur les grands distributeurs, je vous promet qu'on verrait des produits différents et de meilleure qualité générale sur les étals. Et qui en plus, pourrait tenir compte des règles du commerce équitable, ici ou ailleurs.
J'en reviens à la banane. Oui, j'adore la banane. Pourtant, pour être conséquente, je ne devrais pas en manger, puisqu'elle vient de très loin. Sauf que je mange de la banane équitable. Pas dans sa biodiversité (c'est impressionnant le nombre de sortes de bananes qui sont en train de disparaître, comme pour le maà¯s par exemple), mais dans son commerce et, petit-à -petit, dans les conditions de travail sur les plantations.
Donc, d'un côé nous avons un soucis écologique, un soucis de biodiversité et de l'autre, nous avons des produits faisant partie intégrante de notre alimentation depuis des décennies, venant de l'autre côé de la planète et cultivés par des gens qui n'ont pas vraiment besoin qu'on se mette les boycotter...
C'est moi ou c'est kafkaà¯en ?
Las drogas producen amnesia y algo más que no me acuerdo.
ben en tout cas à lyon (je sais pas pour le reste de la france mais ca a l'air d'être du meme accabit) il y a pas mal de marchés et meme des marchés de producteurs qui se montent un peu partout.
pour les paniers, je ne trouve pas ca prohibitif vu les quantités et surtout la variété des fruits et légumes. bon apres le problème effectivement c'est qd tu vie seul faut arriver à tout bouffer 😛
Pour les labels, perso, j'ai l'impression que ca devient surtout un outil marketing...
pour moi le bio ce n'est pas qu'un mode de culture mais aussi un état d'esprit et une autre vision de l'agriculture. Qd je vois auchan créer sa marque de Bio et faire de la pub dessus, j'ai un peu l'impression que c'est juste pour se donner une image mais pas plus...
Bref meme si s'est mieux que rien, je l'admet, je reste qd meme tres septique sur la finalité et sur les conséquences...
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